Je dors dehors
Je planque mon âme au fond de mes godasses
la nuit
de peur qu’on me la vole
c’est tout ce qu’il me reste
Parfois
sous un réverbère, une porte cochère
le plaisir d’un livre entre mes mains
Vieux souvenir de chaleur
Mais
les pages sont vieilles et les mots effacés
Où sont partis les mots ?
Reste la tentative puérile
d’écrire soi-même le texte
au stylo bille
Peine perdue : l’encre est gelée
tout autant que les doigts tremblants
Mon âme commence à s’engourdir
solidaire de mon gros orteil droit
le sommeil se dépose en voiles de brume
et le réveil ne l’accompagne pas
[dédié - en toute modestie - à Louis CALAFERTE et à son Partage des vivants]
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