tous pareils tous différents
petit matin d’automne
ciel bas ouaté de gris
zébré de longs filaments blancs
nuages alanguis en contrebas
s’accrochant aux derniers reliefs
avant la roche
où ricochent les cris silencieux
il a plu cette nuit
trempée jusqu’aux os
assise sur le sol spongieux
je regarde le monde
le soleil est enfin vaincu
toute cette lumière
tout ce jaune et ce bleu de l’aube au crépuscule
le vert clinquant des arbres et les fleurs pomponnées
brûlaient mon regard délavé
les contrastes s’apaisent
les brumes ressurgissent
les gris renaissent
ils s’accordent si bien à mon cœur fatigué
à ce corps qui rechigne à marcher encore
bientôt viendra le blanc
alors tout s’oubliera.
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