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Olivier Suire-Verley : Le Boulevard. |
enfoui dans notre poche
arpentant les couloirs
ou couchés sur nos lits
nous en sentons le poids
effrayant, rassurant.
Ne le montrant jamais
surtout pas à nous-mêmes
si nous le regardions
il brûlerait nos yeux
juste nous le touchons
parfois, du bout des doigts.
Il est chaud, palpitant
gluant, parfois piquant
il est ce que nous sommes
ou ce que nous étions
qui n'est pas avouable
et parfois détestable.
Il est ce qui nous lie
tenace, obstiné
à la loi du dehors
au monde au dehors
qui ne veut pas de nous
compagnons oublieux.
Certains jours nous sortons
pour un infime instant
nous mêlant à la foule
de tous ces bien-pensants
mais nous, nous voyons bien
leurs doigts frôlant leur poche.
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