lundi 15 septembre 2008

Gisante

Lucian Freud :
Gisante aux chiffons
Je cours les labyrinthes
D'une ville inconnue
Traçant dans la cohue
Une légère empreinte

La tête dans la lune
Et les pieds sur le vent
Je dévale en riant
Les rues comme des dunes

Soudain je le vois lui
Que je ne connais pas
Mais bon, puisqu'il est là
Disons que je le suis

Je m'approche de lui
Effleure son épaule
Idées floues et mains folles
Il se tourne et sourit

Ce n'est qu'un inconnu
Navigant dans la foule
Tournant dans la traboule
Où je le perds de vue

Je reste figée là
Déçue et rassurée
Un instant j'ai rêvé
De très anciens ébats

Je reprends mon errance
Ou serait-ce une fuite
La vie a ses limites
Tout comme la patience

Je retiens mon esprit
Qui cogne en fleur de mots
Et dans le caniveau
Tombe en mille débris

Alors je les ramasse
Puis je rentre là-bas
Où tu ne m'attends pas
Où je gis sur le seuil

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