appelle ma main comme un aimant.
Toujours un stylo à portée, hein ?
J’écris... j’écris...
Parfois j’arrête
quand ma vision se brouille
tout ce vin dans mon sang
j’attends un peu, respire, puis
reprends le chemin des lignes.
Vingt ans sans vivre
ne pas exister
laisser la place à l’autre
ne pas voler son air
abandonner le sien.
Puis
un jour
la surface, enfin
l’air dans mes poumons brûlants
avec un sale goût de pas-le-droit
ce jour-là je suis née.
Da capo.
J’ai enfanté un nouveau personnage,
paroles ensoleillés, silences obscurs
ouragans de joie et ciel bleu azur.
Encore vingt ans
tout inventé,
le rôle de ma vie
parfois j’ai cru, le bonheur était là
flottant tel le drap d’un fantôme.
Et aujourd’hui ?
Tout cela s’est dissout
j’ai eu droit à vingt ans, je ne vais pas pleurer
les apparences nous étreignent
et le vide nous plie
tu as eu mon enfance et puis encore vingt ans
pas un jour de plus ne te sera offert.
Écarte-toi.
♪ Françoiz Breut : Vingt à trente mille jours.
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