samedi 4 avril 2009

L'étreinte imaginaire

René Magritte :
La grande famille
Nous nous tenons le souffle court
au pied du crépuscule
l’instant où tout bascule
entre chien et loup
agonie du jour, tombée de la nuit

Une mort, une chute

La solitude se roule en boule
même lorsqu’elle est plurielle
- pire lorsqu’elle est plurielle -
planètes naines dévalant les rues
ventre à terre aux abris

Le soleil meurt, l’encrier se renverse

Il fera peur ce soir
ton souffle frôlera-t-il ma joue
là où plus rien ne coule
m’offriras-tu le duvet de tes ailes
si tes bras sont absents

Plume sur l’oreiller

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