jeudi 6 août 2009

Et sourire

Sur le chemin de l’obscur la fièvre guide mes pas
mauvaise conseillère
elle choisit pour mes nuits
les pensées les plus noires
me les plante en plein cœur
et ricane. Et ricane.

La paume de ma main contre la paume de ta main
mon front contre ton front
lorsque mes yeux s’entrouvrent
tout se dissout
reste une vague brume, trace d’illusion
et le vide, tout ce vide.

Je cherche la pendule
- en avoir le cœur net -
le temps s’est arrêté
parfois même il recule
la nuit aura-t-elle une fin ?
et le monde ? et l’immonde ?

Dès les premiers rayons de l’aube
à califourchon sur nos dos
ils nous enfonceront la lueur dans la bouche
et essaie de parler, essaie donc !
les mots se perdent aux plis de l’estomac
où ils brûlent, où ils trouent.

Il faudra évider, éviscérer
sortir les tripes lacérées
remplir de kapok et recoudre
regagner le seuil de la vie
feindre de ne rien regretter
et sourire pour ne plus avoir peur.

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