![]() |
Photo Olivier MÉRIEL |
Et ma main traîne encor au fil de l’eau passée
Elle caresse alanguie le tissu de soie bleue
Trace sans y penser un long fil sinueux
Mais mes doigts sont ouverts, le feu s’est échappé
Plus rien ne brûlera, j’ai tout abandonné,
Tout est resté là-bas, je me suis laissée loin
Sauf la marque des dents pour toujours sur mon poing
Ma frêle embarcation échoue sur le rivage
Descendue du radeau je cherche mon visage
Au miroir distordu de l’onde piquetée
Quand donc le ciel a-t-il commencé à pleurer ?
Et me voici figée, à peine à mi-chemin
Je gifle l’étendue du revers de la main
Le soir me cueille là, ruisselante et transie
Cherchant un avenir à genoux sous la pluie
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire