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Rémy Donnadieu : Urban Magritte |
j’ai tant aimé ces mois
suspendue à ta voix
voguant sur tes silences
parce que la chair s’offrait
parce que le cœur dansait
parce que les trilles s’envolaient
parce que les cieux s’ouvraient.
Puis vint l’automne
les journées saccagées
suspendue à tes yeux
me noyant en silence
la chair à vif
le cœur pétrifié
les trilles encagées
les cieux anéantis.
Alors enfin l’hiver
j’oublie les heures
suspendue au néant
dérivant sans repaire
la chair s’apaise
le cœur s’endort
les trilles s’engourdissent
les cieux s’attardent.
Et bientôt le printemps
je jouerai les secondes
suspendue à mes ondes
cavalant sur le vent
la chair s’étirera
le cœur sursautera
les trilles trembleront
et le ciel ?
Il ricanera.
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