Certains jours...
Petite question en passant :
Pourquoi est-il si difficile d’accepter de perdre ?
Vaut-il mieux perdre, ou SE perdre ?
Pourquoi est-il si difficile d’accepter de perdre ?
Vaut-il mieux perdre, ou SE perdre ?
Il y a quelques jours, j’ai reçu la réponse de mon employeur concernant mon départ en congé individuel de formation. Comme d’habitude, courrier méprisant, agressif, menaçant. Je devrais avoir l’habitude et savoir de qui ça vient. Il est vrai que, contrairement à la dernière fois, les propos ne me mettent pas immédiatement au tapis. Je constate cela avec satisfaction. "Tiens, je ne me suis pas effondrée !"
Pourtant l’effondrement viendra... Moins brutal, plus sournois. Réveil dans la nuit. Quatre jours emmurée.
Pourtant l’effondrement viendra... Moins brutal, plus sournois. Réveil dans la nuit. Quatre jours emmurée.
Conversation imaginaire… ou pas…
- Pourquoi font-ils ça ? Pourquoi s’acharnent-ils ? Ils ont déjà tant détruit ? Que veulent-ils de plus ? Parfois, je pense qu’ils veulent ma mort, et ils y parviennent.
- Non, ils sont dans l’échec : vous êtes toujours là, toujours vivante. Mais en soi, détruire leur importe peu. Ce qu’ils cherchent, c’est la jouissance. La jouissance addictive et sans limite de la toute-puissance. Ils en voudront toujours plus. Or ils réalisent que votre projet est presque finalisé et qu’ils sont en train de perdre un de leurs joujoux. Et ça, pour eux, c’est insupportable.
- Pourquoi n’ai-je pas encore compris ? Pourquoi tout cela ne glisse-t-il pas sur moi ?
- Imaginez. Vous allez au restaurant. Vous mangez de bon cœur, en toute confiance. Pourquoi vous donnerait-on sciemment des denrées avariées ? Et pourtant, l’un des plats vous rend malade. Pas tout de suite, bien sûr. Il faut que l’aliment incriminé fasse son effet et que votre corps réagisse. Vous vous réveillez en pleine nuit malade comme un chien. Et vous serez quatre jours malade. Qu’y a-t-il à comprendre ? Vous blâmerez-vous d’avoir choisi ce restaurant ? De n’avoir pas senti un goût ou une odeur étrange (existait-il/elle) ? D’être malade parce que vous avez mangé quelque chose qui rend malade ? En revanche, peut-être ne retournerez-vous plus dans ce restaurant. Ce qui ne vous empêchera pas de connaître ailleurs la même mésaventure.
Hier, je reçois la notification de mon admission à la fac. Joie. De l’air, de l’air... Enfin, je dis "de l’air", mais ça fait presque mal : à force d’en manquer, les "poumons" perdent de leur élasticité.
Hier, je reçois la notification de mon admission à la fac. Joie. De l’air, de l’air... Enfin, je dis "de l’air", mais ça fait presque mal : à force d’en manquer, les "poumons" perdent de leur élasticité.
Et pourtant, ce matin, mes sens se réveillent. Ils se délectent : les nuages accrochés aux montagnes, les semences qui poussent, le rond-point de D. et ses fleurs sauvages écloses pèle-mêle, un héron dans un champ, une abeille qui fait son marché, la fraîcheur matinale sur ma peau, les odeurs d’herbe humide, le ronron de mon chat…
Comment le corps peut-il s’absenter à ce point ?
Et comment peut-on survivre à cette absence ?
♪ Kasabian : Club Foot.Et comment peut-on survivre à cette absence ?
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