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La gardienne des eaux (Carolyn Carlson) |
une journée suffit parfois
le temps se fige
l’entour est secoué de spasmes
l’instant tourne en boucle
disque rayé
le tic-tac résonne sous la peau
la lumière explose
obus incandescents s’écrasant au plafond
l’ombre gagne
pluie d’encre
l’épiderme fond
digue éphémère
l’air éclate en fragments pulsatiles
viole les pores
s’engouffre dans les brèches
les bras convulsent
s’emmêlent aux cheveux
les arrachent, les arrachent
les murs chavirent
les genoux s’affaissent
heurtent le sol
que les mains rejoignent
à plat
à plat
tenir
ne pas se coucher
tenir.
.
L'image est très belle, mais on pourrait presque dire qu'elle est inutile.
RépondreSupprimerLes mots sont si bien maîtrisés dans le poème que le lecteur ressent parfaitement la situation et a l'impression de voir le mouvement...
Merci M. Mais une photo d'un spectacle de Carolyn Carlson ne peut pas être inutile. :-)
RépondreSupprimerImportant, le sol, le corps au sol, les mains à plat au sol. Trucs que j'ai découvert toute seule dans les moments d'angoisse à la limite du soutenable... confirmé et théorisé par l'eutonie.
RépondreSupprimerBelle figure de chute, ce texte, en tous cas.
Je t'en prie L.
RépondreSupprimerMais tu sais... j'avais écrit "presque" ;)
Je vais aller faire un tour du côté de l'eutonie alors... :)
RépondreSupprimerbein moi j'aime.
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