samedi 27 avril 2013

Murs


Culpabilité.
(a
rt brut, auteur inconnu).

« Je suis entré dans la nuit sale,
et je m'y suis enfermé fièrement. »
Georges Bataille.


Grandie au pied de l'édifice maternel,
j'ai appris :
les murs n'ont pas d'oreilles ;
j'ai appris :
à me taire.

Réflexe des profondeurs :
les maxillaires se soudent,
pris dans la glu des origines,
laissent passer un mince filet d'air
- tellement ténu -
irriguant la vie
- à peine.

Je me rends à l'évidence :
personne n'écoute personne,
les murs n'ont pas d'oreilles.

J'ignore
s'il s'agit de la réalité du monde
ou de la réalité de mon monde.
Est-ce différent ?

Les murs n'ont jamais eu d'oreilles,
pas plus aujourd'hui qu'hier.
Mes maxillaires se soudent,
peu importe la colle.

Seule existe
la convergence
entre le vide des origines
et le néant actuel.

L'édifice maternel
n'était-il rien d'autre
que l'émissaire du monde ?

.

3 commentaires:

  1. Merci Lulu, j'aime beaucoup. (c'est moi, Laurence)

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Laurence. C'est toujours un plaisir de lire tes mots. J'espère que tout va bien pour toi. Donne-moi des nouvelles, si tu veux bien. :-)

    RépondreSupprimer
  3. Une fermeture que beaucoup vivent. Immensité d'un amour qui ne trouve aucune porte de sortie... alors, souffrance s'installe au siège de l'épanouissement.
    Carmen

    RépondreSupprimer