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Olivier de Sagazan : sculpture (nom inconnu) |
j’ai traversé des villes baignées de vie
ballets d’automobiles, de piétons
passants qui discutent, s’affairent
sourires, éclats de rire
archipels de bistrots, de marchés, de places du village
vieilles pierres lascives chauffées par le soleil
et qui réchaufferont, plus tard, le cœur des vivants
Soudain
j’ai désiré cette vie
La lumière n’étouffe plus, n’aveugle plus, n’anesthésie plus
elle danse, crépite
craquement de la roche et du bois
murmures d’ailes et de pattes
mouches, abeilles, papillons, chats, lézards…
Pourtant, aussitôt, je me rétracte
dans la bulle blanche
univers clos
réflexe pavlovien
Encore un peu fantôme
je me souviens des mains qui passent au travers
sans en avoir conscience
lame froide, glaciale, glaçante
Il faudrait retrouver le lieu où tout a commencé
ou plutôt a fini - je ne sais plus –
mais où chercher ?
Mon hésitation lève une fraîche brise
Qui se rue sur la ville, s’enroule autour des vivants
chuchote à leurs oreilles
ébouriffent leurs cheveux
Inquiets sans trop savoir pourquoi
les vivants pressent le pas
accrochent leur regard aux regards d’autres vivants
puis oublient
les fantômes ne laissent aucune trace
Mais voilà que l’idée est pensée
elle germe
s’installe
Chercher la porte, chercher la clé
projet
léger bruissement
ou plutôt : un tic-tac, tic-tac, tic-tac
le temps s'ébroue : avant, maintenant, après
frémissement
une douce démangeaison
Des ailes poussent au fantôme.
Frémissement, fragile encore, d’autant plus précieux
RépondreSupprimerFrançois
qui ne connaît pas la nouvelle adresse mail de Lulu
aimerait vraiment la recevoir