vendredi 25 juillet 2008

La porte des rêves

La porte est restée là
Tenace et vigilante
Et clouée à son bois
La Cardabelle ardente
Protège ceux qui entrent
Barons ou pauvres hères
Et chasse loin de l’antre
Les esprits délétères

Portée par un doux rêve
En plein cœur du Larzac
Seule et fière elle se lève
Oubliant le tic-tac
Le temps n’existe plus
Le malheur repoussé
La vie est suspendue
A ses planches usées

Le plateau millénaire
Sensation polychrome
Vaste étendue lunaire
Parlant au cœur des hommes
Du pays des mongols,
Steppes, horizons sans fin
Amas de roche folles
Au détour du chemin

Que ce pays est loin
Qu’il est cher à mon cœur
Pourquoi avoir rejoint
Tous ces porte-malheur
Avoir été la proie
De leurs lois imbéciles
Et avoir pris la voie
D’autres cieux plus stériles

Hé, toi qui passe là
Entends-la t’appeler
Ne t’en retourne pas
Pas de poignée, ni clé
Pousse du bout des doigts
Juste ton sang qui court
La porte s’ouvrira
C’est la fin du parcours

Derrière, il n’y a rien
Pas même ancien chagrin
Pas de toit, pas de mur
Un vent chaud, un murmure
Des rocs et des vallons
Juste un simple horizon
Tu n’es pas né ici
Mais ici tout finit

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