bien calé dans ton gros fauteuil mou
engoncé dans ton costard-cravate à deux balles
personne ne t'a jamais dit que la valeur des choses
n'est pas toujours celle de l'argent
et je ne te parle même pas des gens
tu ne comprendrais pas
tu me débites tes salades
l'équipe, la motivation, le grand frisson
l'entreprise !
tu as l'air de croire à tes salades
dur comme fer
mais tu peux lever les yeux vers le ciel
seule la vision du placo au plafond te sera accordée
tu me fais rire, sur le coup
mais je ris tout intérieurement
je sais trop que tu n'as pas d'humour
car l'humour demande réflexion
mais non... ne te précipite pas devant ton miroir
tout va bien, tu es parfait
même pas décoiffé !
réflexion
pas reflet
tu es trop habitué au miroir
à toujours te chercher partout
toi, toi et encore toi
la réflexion
celle qui nécessite un cerveau
celle qui est sensée différencier l'homme de l'animal
ah zut, c'est vrai, j'avais oublié
tu as vendu ton cerveau
et le cœur aussi
ah non, ça, tu n'en as jamais eu ?
malgré l'air d'honnête homme que tu peines à te donner
tu ne trompes personne
tu n'es qu'un truand
et encore un truand bien lâche
sans arme blanche, sans arme à feu
juste tes mots
tes mots dégueulasses
tu mourras d'un cancer de la bouche tu sais
à ce rythme-là...
tu me fais rire, sur le coup
mais je sais déjà qu'en sortant
j'irai vomir.
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